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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 09:29

Une revue scientifique vient de publier une étude démontrant que les enfants élevés dans une famille religieuse sont moins altruistes que ceux élevés dans une famille athée. Voyons voir comment la presse a traité le sujet. J'ai choisi deux journaux : Pourquoi docteur, dont le nom laisse supposer une certaine objectivité scientifique, et La croix, dont le lectorat est directement incriminé par l'étude.

 

Pourquoi docteur nous rapporte le protocole expérimental : taille de l'échantillon, âge des enfants, pays d'origine, liste des religions concernée, ainsi que le test effectué sur chaque individu. Le résultat rapporté est que les enfants d'athées sont plus altruistes. Le journal nous indique ensuite une seconde expérience menée et rapporte que les enfants de familles religieuses sont plus sévères lorsqu'ils doivent estimer la punition d'un autre enfant.

 

La croix commence par donner des informations sur l'échantillon : taille, âge des enfants, pays d'origine, mais pas la liste des religions. Le journal choisit ensuite de rapporter la seconde expérience et nous indique que l'échantillon a été divisé en trois groupes : athées, chrétiens et musulmans, et que les enfants chrétiens sont plus choqués par les actes de violence mais préconisent le même niveau de punition que les enfants d'athées, alors que les enfants de musulmans demandent des punitions plus élevées, même lorsque le geste violent était involontaire. Vient ensuite la première expérience, où le journal donne les chiffres concernant l'altruisme des "enfants sans religion", des "chrétiens" et des "petits musulmans" (ces derniers ayant un score inférieur aux enfants de chrétiens). Le journal donne ensuite l'explication des auteurs de l'article à ces résultats avant de réfuter la validité de l'étude au motif qu'elle ne tient pas compte de la pauvreté des foyers (sous-entendu, les athées sont plus riches et peuvent plus se permettre de partager ?). Ils reprochent aussi aux chercheurs d'avoir utilisé le taux d'éducation de la mère comme mesure du statut socio-économique.

 

Ce qui saute aux yeux, c'est d'abord le vocabulaire. Plutôt neutre dans le premier article, le second prend parti dès le titre : "Une étude affirme que les enfants croyants sont moins altruistes que les enfants athées" (mes italiques). Je trouve aussi très intéressante la triade "enfants sans religion", à qui il manque quelque chose, "chrétiens", et "petits musulmans", qui sont... petits, c'est à dire inférieurs.

Par ailleurs, là où le premier article ne fait pas de différence entre les religions, le second prend bien la peine de préciser que les résultats des musulmans sont pires que ceux des chrétiens.

 

Alors dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on fait ? Et bien on va lire l'article ! Ici.

On y apprend qu'en effet, de nombreuses religions sont représentées, comme indiqué par Pourquoi docteur. Le chiffre de l'altruisme est calculé sur deux classes : enfants d'athées et enfants dans des familles religieuses. La conclusion est donc bien indépendante de la religion particulière de la famille des enfants.

Pour aller plus loin dans les statistiques, les chercheurs n'ont conservé que trois classes : athées, chrétiens et musulmans, car les autres religions n'étaient pas assez représentées pour être statistiquement significatives. Les chiffres de l'altruisme pour les chrétiens et les musulmans sont très nettement inférieurs aux athées et la différence entre les deux religions est non-significative. Il est donc trompeur de les citer sans plus d'explications !

Concernant le second test, sur les punitions, l'étude conclue que les enfants de chrétiens trouvent plus méchantes les maltraitances physiques que les athées et... que les enfants de musulmans les trouvent encore plus méchantes. Les punitions préconisées sont équivalentes pour les deux premières classes et plus sévères pour les enfants de musulmans, mais aucune mention n'est faite de si les fautifs commettaient la violence exprès ou pas. La croix ment. De son côté, Pourquoi docteur généralise trop en omettant de préciser que certaines religions sont désormais en dehors des comptes.

Enfin, de nombreux calculs de corrélation croisée sont effectués sur l'âge (l'étude va dans le même sens que l'état de l'art : plus un enfant est âgé, plus il partage), la catégorie socio-économique (car oui, le niveau d'éducation de la mère indique bel et bien un certain facteur de "richesse") et le pays. Les résultats sont que la religion est bel et bien un facteur de variation indépendant.

Finalement, l'étude montre que les parents chrétiens sont ceux qui estiment au plus haut le sens de la justice de leurs enfants. Peut-être est-ce là l'explication de la mauvaise foi de La croix ?

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 10:00

Il est question ces temps-ci de mettre en place un étiquetage de couleur sur les emballages de nourriture. L'idée, qui semble louable, est de faire simple. Plus simple que les tableaux glucides/protides/lipides actuels et qui personne ne lit jamais.

 

L'échelle irait du vert au rouge en passant par le jaune. Comme ça on est certain que les daltoniens mourront tous de diabète ou de cholestérol et on sera enfin débarrassé de cette engeance du diable. Ouf.

 

Sans surprise, les industriels sont hostiles à cette mesure. On se doute qu'ils n'ont pas forcément le bien-être des consommateurs à l'esprit, mais leurs arguments sont toutefois intéressants.

 

Imaginons que le système fonctionne, c'est à dire que les gens fassent attention au code couleur et préfèrent entre deux produits équivalents celui qui aura la couleur la plus "verte". Que se passera-t-il au rayon fromage où tout sera rouge ? Que se passera-t-il aux rayons du beurre et de l'huile ? Celui qui réussira à avoir l'étiquette la plus verte gagnera tous les clients. Et comment faire pour avoir une étiquette plus verte ? En remplaçant les graisses par des matières de synthèse, comme c'est déjà le cas pour la "crème" allégée. À nous les plaisirs du fromage en plastique et des tartines d'os de porc concassé !

 

On peut aller plus loin dans le raisonnement : si réellement l'étiquetage est utilisé, il y aura forcément des gens mal renseignés qui n'achèteront que du "vert" et se retrouveront avec de grosses carences (et infligeront des carences à leurs enfants !).

 

Et on touche là le cœur du problème : ce n'est pas un mauvais étiquetage de la nourriture qui cause des problèmes, mais un manque d'éducation. Les gens qui se gavent de cola et grignotent des bonbons à longueur de journée savent très bien ce qu'ils font. Avec un étiquetage couleur du genre ce celui qui est proposé, ils choisiront juste un autre poison et mourront d'un cancer plutôt que du diabète (qui a dit édulcorant ?). Si les autorités sont incapables de laver le cerveau des gens pour les conditionner à se nourrir sainement, alors il faut leur donner envie de faire attention à ce qu'ils mangent. Faire "attention" pour eux en leur indiquant ce qui est "bon" et "mauvais" confortera les gens dans une logique passive qui ne laisse aucune place l'utilisation éclairée de l'étiquetage.

 

Encore une fois, j'ai l'impression qu'on commence par la fin...

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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 15:07

Le bubble porn ou mormon porn est la traduction toute pourrie en anglais de ce que les japonais appellent collage de bulles.

 

Il s'agit de superposer un film opaque sur une photo et d'en supprimer des disques, comme des bulles. La pratique n'a donc rien de pornographique mais est peut être très érotique lorsque c'est bien fait.

 

Voici un exemple trouvé sur Google qui illustre bien le principe :

[NSFW] Plop !

C'est encore plus convaincant lorsqu'on n'a pas l'image originale sous les yeux :

[NSFW] Plop !

Oh mon Dieu ! Mais qu'ai-je fait ??? Arrrrrrrrrrrrhhhh mes yeux !!!

 

Moralité : ne laissez pas un magasine publier des photos de vous sur la plage.

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 13:52

Les résultats d'une étude menée par une association d'information et d'aide aux personnes prostituées et un organisme regroupant des professionnels des systèmes d'information médicaux viennent d'être publiés.

 

Cette étude concerne l'aspect négatif de la prostitution sur les finances de la France et répartit le "coût de la prostitution" pour la société en plusieurs six postes :

  • coût médical
  • coût judiciaire
  • coût en dépenses dites sociales (logement, aides financières...)
  • deux postes dont je ne comprends pas trop la définition qui comptent les homicides et violences et dont je ne comprends pas pourquoi ils sont séparés en deux
  • coût de l'évasion fiscale

 

Le coût total est de 1,6 milliards d'Euros. Pour donner l'échelle, le budget de l'Éducation nationale est de 150 milliards d'Euros et le budget Crédit d'Impôt Compétitivité est 20 milliards d'Euros pour 3 ans.

 

Les "enseignements" de cette études (non non madame, ils n'ont pas de conclusions, mais des enseignements !) sont qu'il faut lutter contre le proxénétisme, supprimer la demande et investir dans une politique de suppression de la prostitution.

 

Regardons les chiffres de plus près...

 

Coûts directs médicaux : 86 millions d'Euros.

On trouve ici les consultations médicales (normal, quand on travaille avec son corps, il faut en prendre soin), mais aussi les médicaments, les hospitalisations et les soins d'urgence. On se demande si ces chiffres comptent le budget paracétamol pour les rhumes en hiver et le rapport nous suggère que ces soins correspondent en fait aux soins des violences physiques et psychologiques subies par les personnes prostituées. Je n'en tire pas d'enseignement, mais une conclusion : ce qui est dangereux pour la santé ce n'est pas tant de vendre des relations sexuelles, mais surtout de le faire dans un environnement dénué de toute civilité.

Le poste compte aussi la consommation de tabac, de drogues et d'alcool pour un total de plus de 17 millions d'euros. Je ne vais pas mâcher mes mots : c'est stupide ! Les commerciaux boivent du pinard au resto tous les midis avec leurs clients, ils fument des clopes avec eux et on n'en déduit pas qu'il faut supprimer cette profession.

Le rapport nous indique aussi que le taux de suicide des personnes prostituées est 12 fois plus élevé que la moyenne et qu'elles consomment 4,5 fois plus de somnifères que la moyenne. Sans comparaison avec d'autres professions, on ne peut rien conclure de ces chiffres, si ce n'est que c'est une profession très difficile. Mais est-ce plus difficile qu'être poète ou Dame Pipi ? Une étude de 2010 nous donne quelques informations malheureusement trop générales puisqu'elle utilise les codes NAF. On y apprend tout de même que le taux de suicide le plus grand est celui des non-salariés et qu'un taux 12 fois supérieur à la moyenne dépasse de très très loin celui de la catégorie professionnelle la plus suicidaire (i.e. : la santé).

 

Coûts directs non médicaux : 35 millions d'Euros.

Il s'agit du budget de police et justice "directement lié à la prostitution". Comprenne qui pourra : est-ce la lutte contre la prostitution (racolage passif et tout ça) ou bien les interventions demandées par des personnes prostituées victimes de violences ?

Sur ces 35, 12 millions servent à la lutte contre le proxénétisme. C'est peu. Trop peu.

 

Coût des conséquences sociales directes : 58 millions d'Euros.

On compte ici le RSA et autres allocations (pour les personnes ne déclarant pas leurs revenus de la prostitution) et les aides aux personnes qui veulent cesser leur activité de prostitution.

C'est donc un mélange coût de fraudes et de dépenses visant à aider des personnes en difficulté. Personnellement, je n'aurais pas mélangé, parce qu'on ne peut pas vraiment interpréter ce que cela signifie... à moins de vouloir gonfler les chiffres.

 

Coût des conséquences sociales indirectes : 306 millions d'Euros.

Il s'agit de la somme du coût des morts (homicides + suicides), de la perte de productivité du pays due aux incarcérations et du coût du placement des enfants. J'ai un peu envie de dire "ouate de phoque", mais quel est le rapport entre tout ça ?

J'aurais aimé que le rapport nous indique comment on évalue le coût de la mort d'une personne en Euros.

Le coût de la perte de production des proxénètes en prison est... euh... virtuel, puisque de toute façon un peu c'est pour les empêcher de "travailler" qu'on les a mis en prison.

Quant au placement des enfants de personnes prostituées, il faudrait peut-être rappeler que si un certain nombre de personnes se prostituent c'est justement pour éviter de perdre leurs enfants !

 

Coûts humains pour les personnes prostituées : 311 millions d'Euros.

Ce nom de poste ne veut rien dire !

On compte ici la surmortalité, les viols et les autres violences physiques ou psychologiques.

Derechef, comment compte-t-on la mort en Euros ? Par ailleurs, la surmortalité a déjà été traitée plus haut dans les postes médicaux et homicides + suicides. Est-ce compté en double ?

Au delà du coût des violences subies (comment le compte-t-on ? une claque = 100€ ?), le rapport nous indique que les violences subies par les personnes prostituées sont vraiment très nombreuses : 51% ont subi des violences physiques dans la dernière année et 64% des violences psychologiques. Pour ce dernier chiffre, j'aimerais aussi une comparaison avec d'autres métiers, comme téléprospecteur ou assistant de direction...

Maintenant, il faut se poser la question : est-ce que la violence est inhérente à la prostitution ? Est-ce que 51% des personnes prostituées font dans le SM ? Comment font 49% des personnes prostituées pour ne pas subir de violences ?

 

Coût liés à l'évasion fiscale de l'argent de la prostitution : 853 millions d'Euros.

C'est de loin le poste le plus gros : plus de la moitié.

Alors là, j'ai envie de dire que ça plombe l'étude. Au final, si quelque chose est démontré, c'est qu'il faut renforcer le contrôle fiscal, non ? Super.

Le rapport nous dit qu'on estime à 3,2 milliards d'Euros le chiffre d'affaire de la prostitution. Sur cette somme, 45% disparaît à l'étranger. Le rapport ne fait pas la différence entre les personnes qui envoient cet argent à leur famille et le trafic du proxénétisme. Il ne mentionne d'ailleurs pas la première possibilité, parce que ce n'est pas gentil de rappeler que des gens survivent uniquement grâce à la prostitution pendant qu'on se goinfre de soda light et de gâteaux bio. En revanche, la traite d'humains à laquelle se livrent les proxénètes, ça c'est vendeur.

Un schéma vraiment pas clair nous indique que sur les 3,2 milliards d'Euros dépensés par les clients, 212 millions reviennent aux personnes prostituées qui ne les déclarent pas et 1,4 milliards reviennent aux proxénètes. Un rapide calcul nous indique donc que les personnes prostituées déclarent environ 1,6 milliards de revenus aux impôts. On a donc 51% de fraude sur le chiffre d'affaire. J'aimerais là aussi une comparaison avec d'autres métiers, notamment les commerces de nourriture, les taxis ou autres métiers payés en monnaie.

 

En conclusion, le rapport de cette étude n'enseigne absolument pas qu'il faut (1) lutter contre le proxénétisme et (2) décourager les consommateurs de prostitution et investir dans l'éradication de la prostitution pour faire des économies.

  1. Le proxénétisme coûte en effet de l'argent car les recettes ne sont pas déclarées. Le rapport n'établit cependant pas le lien entre le proxénétisme et la violence (qui a un coût). Ce lien existe fort probablement et il aurait été bon de l'établir formellement.
  2. Le rapport n'enseigne pas du tout que l'activité de vendre des rapports sexuels coûte de l'argent : c'est son organisation actuelle qui est à la fois frauduleuse et irrespectueuse des droits de l'Homme. Lorsqu'on a découvert que les iPhone étaient fabriqués par des personnes en état de quasi-esclavage, on n'a pas interdit la possession d'iPhone. La demande de supprimer la prostitution n'est donc pas justifiée dans ce rapport. La refondation des maisons closes, ou la création d'une profession libérale réglementée et drastiquement surveillée par l'État sont des solutions qui semblent valables pour répondre aux problèmes mentionnés dans ce rapport.

 

Mon objectif n'était bien entendu pas de faire la promotion de la prostitution mais de dénoncer une interprétation partisane de chiffres qui ne sont même pas analysés. On me rétorquera que le rapport est très court et ne contient pas toutes les données de l'étude, mais raison de plus : puisqu'il s'agit d'un document de synthèse rédigé à des fins de communication, il se doit d'être irréprochable et de se baser sur des faits déduits des chiffres et non pas des affirmations "coup de poing" visant à jouer sur l'émotionnel. Au final, on a l'impression que l'étude a été réalisée pour justifier des conclusions déjà rédigées, ce qui dessert la cause.

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 15:56

Je suis en train de lire un petit livre sur Clovis et j'en apprends un peu sur le conflit arien en Europe.

 

Attention, ne pas confondre les ariens (fidèles du courant de l'arianisme) et les aryens (peuples dont l'autoethnonyme est "arya"). L'arianisme tire son nom d'Arius, un gars du 4ème siècle qui a dit que "le Fils" était humain, mais avec une part de divinité. L'arianisme a été déclaré hérétique lors du concile de Nicée en 325 parce qu'en vrai, et bien il est éternel donc pas créé donc, forcément, pas humain donc de la même substance que "le Père", c'est bien connu (si si).

 

La condamnation de l'arianisme ne l'a pas fait disparaître pour autant et les rois goths et burgondes en Gaulle et en péninsule ibérique étaient ariens. Le peuple, lui, suivait l'évêque du coin, qu'il soit arien ou nicéen, probablement sans rien comprendre à ce que ça voulait dire.

 

En Gaulle, les évêques nicéens (plus nombreux que les ariens) essayaient de ne pas trop titiller les rois ariens. Ces derniers n'avaient d'ailleurs pas grand intérêt à persécuter les premiers car les évêques avaient tout de même pour mission de nourrir et d'habiller les pauvres sur leurs propres deniers, ce qui est bon pour la stabilité du royaume. Mais la cohabitation était tout de même assez tendue puisque les nicéens interdisaient à leurs ouailles de prier avec les ariens et imposaient une discipline liturgique sévère pour exacerber les différences et ne pas se faire lentement absorber. Les nicéens allaient même jusqu'à re-consacrer les églises dans lesquelles un prêtre arien avait fait son office. Mais en même temps ça se comprend, ces dégénérés d'ariens baptisaient les gens uniquement à l'eau et pas à l'eau puis au chrême ! Comment faire confiance à des gens pareil, hein ?

 

Sans tout leur devoir, les conquêtes de Clovis (qui était nicéen) sur les goths et les burgondes ont été facilité par le soutien des évêques nicéens et donc du peuple. En tant que rempart contre l'arianisme, Clovis avait aussi le soutien (principalement symbolique) de l'empereur à Byzance, ce qui donne tout de même une certaine légitimité.

 

Je suis assez étonné qu'une querelle théologique aussi vide de toute incidence pratique ait pu à ce point impacter la vie du peuple. C'est d'autant plus désolant que les évêques avaient pour mission de protéger les petites gens et ils les ont impliqués dans leurs luttes de pouvoir.

 

Le plus drôle, c'est que pendant que Clovis tatanait de l'arien, les nicéens se disputaient pour savoir si... la nature divine avait absorbé la nature humaine du Fils (monophysisme) ou s'il était à la fois de nature humaine et divine (duophysisme) ! Certains ont bien essayé de calmer les choses "il a deux natures mais les deux ont le même objectif", mais la question était beaucoup trop importante pour qu'on laisse un petit malin empêcher les gens se crêper le chignon. Cette nouvelle querelle a monté comme des œufs en neige pour finalement justifier le grand schisme en 1054, justifiant à nouveau une lutte de pouvoir. Aujourd'hui, les Églises catholique et orthodoxes revendiquent toutes deux être l'héritière exclusive de Nicée...

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 13:46
Blague pascale

Le cuniculaire !

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 10:09

Ce matin sur Google News :

Le JDD : "Faute d'argent, la Grèce accélère les réformes"

Euronews : "À court d'argent, la Grève s'engage à accélérer les réformes"

Journal de l'économie : "Grèce : des réformes contre de l'argent"

Le Huffington post : "La Grèce promet des réformes à ses partenaires européens pour éviter l'asphyxie financière"

Europe 1 : "Sous la pression de Bruxelles, la Grèce va accélérer les réformes"

Metronews : "Bras de fer entre l'Europe et la Grèce : Alexis Tsipras engagera des réformes"

Métro Montréal : "L'Union européenne somme la Grèce d'agir vite"

Et la meilleure :

Économie matin : "Pour avoir son argent, la Grèce accepte les réformes"

 

Sérieusement ? Qui peut croire une seule seconde que le gouvernement grec a envie de buller ? Quel genre de crétin pourrait imaginer qu'il est nécessaire de faire du chantage au nouveau gouvernement d'un pays en ruine pour le forcer à agir ?

 

Outre le fait que la presse nous prend pour des cons, ce que je lis entre les lignes c'est : "dépêchez-vous, pressez-vous, agissez en hâte et sans prendre le temps de réfléchir pour qu'on soit sûr que vous échouiez"...

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 16:31

Un député socialiste a proposé de modifier le code du travail pour empêcher les mannequins trop maigres de défiler. Partant du constat que 95% des femmes ayant un IMC (Indice de Masse Corporelle = masse divisée par le carré de la taille) inférieur à 18 ont des problèmes de nutrition (comme l'anorexie) et constatant que la norme pour les mannequins est un IMC aux alentours de 16, l'amendement proposait de placer un seuil à 18 en dessous duquel il serait interdit de défiler.

 

Ces chiffres sont plus percutants si on les place à côté de la déclaration du patron d'une agence de mannequins italienne, il y a une dizaine d'années, qui disait déjà qu'une telle mesure réduirait de 80% son cheptel. Ergo 76% des mannequins sont anorexiques !

 

Juste pour se donner une idée, pour une taille d'1,70m :

  • IMC 16 (mannequin) ⇒ 46kg
  • IMC 16.5 (seuil de dénutrition) ⇒ 48kg
  • IMC 18.5 (seuil de maigreur) ⇒ 53kg
  • IMC 25 (seuil de surpoids) ⇒ 72kg
  • IMC 27 (moyenne des américaines) ⇒ 78kg
  • IMC 30 (seuil d'obésité) ⇒ 87kg

 

Cette proposition vient d'être rejetée au motif qu'elle créerait une discrimination à l'embauche. Pourtant, si 80% des mannequins sont bel et bien en dessous du seuil proposé, alors nous sommes actuellement en présence d'un cas flagrant de discrimination à l'embauche ! La discrimination ne concerne pas uniquement les minorités : dans ce cas c'est la majorité des femmes (seules 3.5% des françaises étaient en dessous de 18.5 en 2012) à qui on refuse un emploi à cause de leur corpulence !

 

Mais réfléchissons un peu plus... si un homme propose de défiler en robes et en soutifs, on lui dira non, sale pervers. Discrimination ! Si un hémiplégique candidate à un poste de déménageur, il se fera recaler. Discrimination ! Si Depardieu veut jouer le rôle d'Astérix, on lui dira non. Discrimination !

 

Un mannequin n'est pas qu'un porte-manteau. C'est une personne qui utilise l'image de son corps pour promouvoir un produit. Par essence, l'image de son corps doit donc être positive. Or, il relève de la santé publique de s'assurer que l'image positive d'un corps ne soit pas celle d'un corps malade, de même que c'est une question de santé de ne pas laisser une personne de faible constitution soulever des charges lourdes quotidiennement. Chacun a un corps différent des autres et en tenir compte dans l'accès à l'emploi n'est pas une discrimination mais une simple question de bon sens...

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 19:41

Problème de mathématiques rédigé par Mahāvirācārya au IXème siècle :

 

Sur les jambosiers, les citronniers, les bananiers, les aréquiers, les jaquiers, les dattiers, les phœnix des marais, les lataniers, les muscadiers, les manguiers et bien d'autres arbres les branches pliaient sous le poids des fruits et des fleurs ; autour des bassins de lotus où vagabondaient les abeilles, des familles de perroquets et de coucous de leurs chants divers remplissaient l'espace. Des voyageurs épuisés, à la lisière de ce bois pur et rafraîchissant, arrivèrent, joyeux. Ils étaient 23, il comptèrent 63 régimes de bananes, y ajoutèrent 7 bananes et se partagèrent le tout à parts égales ; dis la mesure d'un régime.

 

Bon sang, si les manuels de maths d'aujourd'hui étaient comme ça, peut-être que les gens cracheraient moins sur cette discipline !

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 13:45
Même pas drôle

Comprenne qui pourra...

Désolé.

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Notice

Tout est dans le titre. Ne vous attendez pas à lire de la poésie ou à voir de belles photos. Vous ne trouverez pas non plus de photos pas belles d'ailleurs.

N’hésitez pas à me corriger si je me trompe ou à me contredire si vous avez des arguments, mais n’oubliez pas qu’ici, on n’est pas en démocratie.

Vous aurez été prévenu.

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