22 décembre 2005
4
22
/12
/décembre
/2005
09:47
Un article de Philippe ASKENAZY, économiste, dans Le Monde, dresse le portrait de la pénibilité du travail en France de nos jours.
Alors que l'automatisation semblait avoir réglé son compte au travail à la chaîne, il semblerait que depuis les années 90 le travail soit de plus en plus pénible. Deux explications sont fournies:
Une donnée n'a pas encore été considérée: le sommeil. Selon toute vraisemblance, l'activité intellectuelle demanderait plus de sommeil que l'activité physique. Or, il est culturellement considéré comme une faiblesse de trop dormir. La pratique de la sieste -- 10 ou 20 minutes en journée permettent de récupérer beaucoup sa capacité à travailler -- est un tabou. Nous en sommes au point où un travailleur faisant une sieste de 20 minutes et travaillant à plein régime le reste de sa journée de travail de 7h sera réprimandé et on lui citera même en exemple à suivre un collègue présent 9h par jour mais peu productif.
Finalement, au delà de l'augmentation constante de la charge de travail demandé aux employés, la nécessité de paraître efficace en plus de l'être n'est-elle pas la plus grande cause de stress?
Alors que l'automatisation semblait avoir réglé son compte au travail à la chaîne, il semblerait que depuis les années 90 le travail soit de plus en plus pénible. Deux explications sont fournies:
- les travaux d'ouvriers qui ne peuvent pas être automatisés sont non seulement physiquement fatigants mais demandent aussi une grande concentration, d'où une double fatigue;
- les nouvelles méthodes d'organisation ne sont pas encore rodées et imposent des objectifs irréalisables aux employés, d'où stress.
Une donnée n'a pas encore été considérée: le sommeil. Selon toute vraisemblance, l'activité intellectuelle demanderait plus de sommeil que l'activité physique. Or, il est culturellement considéré comme une faiblesse de trop dormir. La pratique de la sieste -- 10 ou 20 minutes en journée permettent de récupérer beaucoup sa capacité à travailler -- est un tabou. Nous en sommes au point où un travailleur faisant une sieste de 20 minutes et travaillant à plein régime le reste de sa journée de travail de 7h sera réprimandé et on lui citera même en exemple à suivre un collègue présent 9h par jour mais peu productif.
Finalement, au delà de l'augmentation constante de la charge de travail demandé aux employés, la nécessité de paraître efficace en plus de l'être n'est-elle pas la plus grande cause de stress?